Sur le Mont Carmel, près de l’Université de Haïfa vous trouverez un endroit dédié à l’élevage d’animaux en voie de disparition ou disparus de la région (tels que l’âne de Perse, cerf du Carmel, aigles et oiseaux de proie) et à leur retour dans la nature. Aujourd’hui direction donc Hai Bar Carmel.
Les grands mammifères et les oiseaux qui vivaient dans le pays depuis des centaines de milliers d’années, ont disparu des paysages aux environs de la fin du XIXe siècle. Tigres, loups, ours, cerfs du Carmel, ânes, aigles.. se sont éteints et ont totalement disparu de la région. Ainsi en 1973 la réserve naturelle de Hai-Bar Carmel est créée et se dédie depuis à l’élevage d’animaux en voie de disparition ou disparus dans la région et à leur retour à la nature. D’ailleurs grâce à cette réserve, l’âne de Perse et le cerf du Carmel ont été relâchés dans la nature. La visite commence au centre d’accueil, où vous pourrez visionner un film qui montre les animaux à l’état sauvage et leurs étapes de retour à la nature. De là vous continuerez vers le pont d’observation où un guide de Rechout Ateva ve Aganim vous donnera une foule d’explications. Nous avons eu la chance de tomber sur quelqu’un qui non seulement connaissait parfaitement le sujet mais nous a également donné des conseils (bien appréciés) de jardinage, il faut dire que dès qu’on voit qu’on parle français avec les enfants les gens sont tout de suite très chaleureux avec nous. Le pont donne sur l’ouest du Carmel. De là, vous pouvez voir l’Université de Haïfa, le kibboutz Beit Oren, le quartier de Danya et Tirat Carmel. Une grande partie de la montagne a pris feu lors de deux incendies majeurs, en 1989 et en 2010. Lors du deuxième incendie, les animaux ont été relâchés dans la nature afin qu’ils puissent s’échapper, c’est ce qui a permis de leur sauver la vie. En revanche, des reptiles et d’autres petits animaux sont morts dans l’incendie. Plus de cinq millions d’arbres ont été incendiés et malheureusement nous avons à déplorer la mort de 44 personnes.
En commençant le parcours vous trouverez également un bassin à salamandres (בריכת הסלמנדרות). Il faut savoir que dans le passé il existait des centaines de flaques d’hiver (שלוליות חורף) en Israël, et les animaux pouvaient s’y multiplier aisément. Malheureusement avec le temps elles ont disparu et cela a porté préjudice aux animaux qui ont besoin d’eau pour se reproduire. C’est ainsi qu’il a été un bassin pour servir de site de reproduction pour les salamandres et d’autres espèces d’amphibiens. Le bassin n’absorbe que le ruissellement de surface comme les eaux de pluie par exemple. Une pente a été construite d’un côté du bassin afin que les salamandres puissent y entrer et en sortir sans difficulté. De l’autre côté, des marches ont été installées à partir de pierres afin que les amphibiens sauteurs tels que les grenouilles et les crapauds puissent y entrer facilement.
Parmi les animaux observables vous trouverez l’âne persan, l’espèce qui vivait jusqu’à il y a environ deux cents ans en Israël a totalement disparu. A la place de l’espèce éteinte, une espèce proche a été amenée en Israël, l’âne persan donc, qui est d’ailleurs également un animal presque complètement éteint. Les derniers ânes ont été amenés en Israël lors d’une opération spéciale, sur le dernier avion El Al qui a quitté l’Iran pendant la révolution islamique en Iran en 1978. Depuis des centaines d’ânes ont été engendrés et ont été relâchés dans la nature, d’abord à Nahal Kaziv (dès 1996) puis à Nahal Sorek (dès 2005). Les ânes sont connus pour être de grande importance dans l’écosystème méditerranéen. En tant que mangeurs de feuilles, ils peuvent aider à freiner la propagation des incendies de forêt.
Vous verrez également des cerfs du Carmel, animal qui s’était éteint dans notre pays en 1912. Grâce à leur travail, Rechout Ateva ve Aganim a pu en relâcher à Ramat Hanadiv et dans la réserve naturelle de Har Horshan, à l’est de Zichron Yaacov. Il y a aussi des chèvres sauvages de Crète et des agneaux sauvages iraniens. Entre les zones d’animaux les enfants apprécieront un petit parcours sympa à faire ainsi qu’un espace avec de multiples informations sur les animaux indiquées de manière ludique. Ensuite vous arriverez au clou de ce tyoul qui est bien entendu la cage des aigles. Ayant brûlé dans le terrible incendie de 2010 une nouvelle cage a été construite à sa place. Des couples d’aigles y sont élevés et leur progéniture se reproduit chaque année. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, ils sont relâchés dans la nature pour augmenter la population d’aigles en Israël. Vous pourrez observer d’autres prédateurs comme le pygargue à queue blanche, l’aigle faucon, etc.
INFORMATIONS PRATIQUES
Grâce à des caméras Live vous pouvez observer l’endroit où les aigles se nourrissent (voir sur le site de Rechout Ateva ve Aganim)
Vous en avez pour une à deux heures donc si vous n’êtes pas de la région pensez à préparer un plan pour la suite (ça tombe bien, on a ça sous la manche sur le blog).
WAZE
POUR LE PLAISIR DES YEUX
